(crónica) Miroir des musiques gitanes, par Francis Marmande
Miroir des musiques gitanes, par Francis Marmande
LE MONDE | 14.09.05 | 13h32 • Mis à jour le 14.09.05 | 13h32
A Nîmes, Ariane Delacampagne présente 51 photos de moyen format (30 × 40), sous le titre "FlamencoS" (Ecole supérieure des beaux-arts, hôtel Rivet, jusqu'au 30 septembre 2005). Appareil : le mythique boîtier Leica M7 équipé de deux focales : 28 ou plus rarement 50 mm ; pas de flash, pas de couleurs ; tirages en chambre noire. "FlamencoS" au pluriel : ils sont légion, comme les démons.
La force discrète d'Ariane Delacampagne, née et instruite à Beyrouth, c'est de n'avoir pas pris de "grands" flamencos. Le flamenco n'a rien d'un hit-parade, c'est une culture, une science des poésies, plus, par le rythme (le compas ), la mathématique des nerfs. Tout en parle. Une école de danse à New York, dans les quartiers difficiles (qu'est-ce qu'il ne faut pas écrire, tout de même !), dans le Queens ou dans le Bronx, en dit autant qu'un tablao (club ? cabaret ?) de Madrid ou Séville. L'école de bal de San Fernando de la Isla, dans la province de Cadix, HLM de béton, n'a aucune grâce. Si : c'est là qu'a étudié un garçon du coin de la rue, Camaron de la Isla (José Monje Cruz, 1951-1992), second des huit enfants de Juana, qui bricolait l'osier, gosse d'une famille où tout le monde dansait et chantait sans être artiste patenté, alter ego du guitariste Paco de Lucia, gitan devant l'Eternel : le plus grand d'un art sans palmarès.
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